Nous savons tous que la nomination d’un juge ne se fait pas à l’aveuglette et que les gouvernements et les chefs d’État analysent avec beaucoup de soin les candidatures avant de procéder à leur choix. À plus forte raison lorsqu’il s’agit de la nomination d’un juge en chef à la Cour Suprême d’un pays ou d’un État. Ceux qui procéderont à cette nomination voudront, au-delà des compétences professionnelles, que les valeurs et les idées du candidat retenu soient le plus près possible des leurs, de sorte que les jugements en soient inspirés. C’est le cas de tous les chefs d’État et de tous les gouvernements dans le monde. Au-delà des lois à faire respecter, il y a les valeurs et les idéologies qui marquent la pensée et le comportement.
Il est certain que G.W.Bush ne choisirait pas Fidel Castro ou Hugo Chavez pour être Juge en chef de la Cour suprême des Etats-Unis et il ne fait pas de doute que ces derniers en feraient tout autant. Au Canada on imaginerait mal M. Harper nommer à un tel poste le syndicaliste Michel Chartrant ou encore «le prof comptable » Léopold Lauzon. Chacun de vous peut faire l’exercice de la nomination d’un juge à la Cour Suprême de son pays. Dans tous les cas, le candidat choisi révèlera inévitablement vos valeurs, votre appartenance idéologique et il sera tel qu’il n’aura pas besoin de directives de votre part pour aller dans le sens que vous souhaitez.
Que penser maintenant d’une COUR SUPRÊME MONDIALE à laquelle seraient soumis tous les humains de la terre, du plus grand au plus petit, du plus fort au plus faible, du plus connu au plus discret ? Imaginons un instant que les sept milliards d’êtres humains soient invités à préciser les principales valeurs et qualités que devrait avoir ce juge en chef et à voter pour le candidat de leur choix. Déjà, nous imaginons les attentes qu’auraient ceux et celles qui représentent plus des deux tiers de l’humanité et qui ne sont pas à la même table de consommation que nous. Leur vote porterait indéniablement sur un candidat tout autre que celui que nous voudrions bien voir à cette charge. Pour nous en convaincre nous n’avons qu’à regarder le contrôle que nous maintenons dans les organismes stratégiques des Nations Unies. S’il fallait que ce contrôle passe aux mains des pays du Tiers monde, bien des décisions seraient prises allant à l’encontre de nos intérêts mais à l’avantage de la majorité des autres pays.
LA COUR SUPRÊME DU MONDE
Il y a effectivement une Cour suprême du monde qui ne relève toutefois ni des Nations Unies ni de quelque gouvernement ou de quelque Église que ce soit. Un HOMME y a été nommé comme JUGE EN CHEF. Cet homme a vécu il y a deux mille ans et, depuis, son histoire a fait le tour du monde. Son témoignage de vie, sa prédication, l’autorité avec laquelle il agissait, ses prétentions de parler au nom de son Père lui valurent le châtiment que nous connaissons : torturé, humilié et crucifié. Il est mort sous les regards satisfaits des Caiphes, des Pilates et des Hérodes de la terre. Toutefois selon des témoins et selon certaines prophéties de l’Ancien Testament, "Je suis celui qui suis", son Père, l’aurait ressuscité et nommé JUGE SUPRÊME du monde. Ainsi, la VICTIME, devenu juge, aurait acquis le pouvoir du jugement final et détiendrait entre ses mains le sort de tous les humains de la terre.
Il est certain que G.W.Bush ne choisirait pas Fidel Castro ou Hugo Chavez pour être Juge en chef de la Cour suprême des Etats-Unis et il ne fait pas de doute que ces derniers en feraient tout autant. Au Canada on imaginerait mal M. Harper nommer à un tel poste le syndicaliste Michel Chartrant ou encore «le prof comptable » Léopold Lauzon. Chacun de vous peut faire l’exercice de la nomination d’un juge à la Cour Suprême de son pays. Dans tous les cas, le candidat choisi révèlera inévitablement vos valeurs, votre appartenance idéologique et il sera tel qu’il n’aura pas besoin de directives de votre part pour aller dans le sens que vous souhaitez.
Que penser maintenant d’une COUR SUPRÊME MONDIALE à laquelle seraient soumis tous les humains de la terre, du plus grand au plus petit, du plus fort au plus faible, du plus connu au plus discret ? Imaginons un instant que les sept milliards d’êtres humains soient invités à préciser les principales valeurs et qualités que devrait avoir ce juge en chef et à voter pour le candidat de leur choix. Déjà, nous imaginons les attentes qu’auraient ceux et celles qui représentent plus des deux tiers de l’humanité et qui ne sont pas à la même table de consommation que nous. Leur vote porterait indéniablement sur un candidat tout autre que celui que nous voudrions bien voir à cette charge. Pour nous en convaincre nous n’avons qu’à regarder le contrôle que nous maintenons dans les organismes stratégiques des Nations Unies. S’il fallait que ce contrôle passe aux mains des pays du Tiers monde, bien des décisions seraient prises allant à l’encontre de nos intérêts mais à l’avantage de la majorité des autres pays.
LA COUR SUPRÊME DU MONDE
Il y a effectivement une Cour suprême du monde qui ne relève toutefois ni des Nations Unies ni de quelque gouvernement ou de quelque Église que ce soit. Un HOMME y a été nommé comme JUGE EN CHEF. Cet homme a vécu il y a deux mille ans et, depuis, son histoire a fait le tour du monde. Son témoignage de vie, sa prédication, l’autorité avec laquelle il agissait, ses prétentions de parler au nom de son Père lui valurent le châtiment que nous connaissons : torturé, humilié et crucifié. Il est mort sous les regards satisfaits des Caiphes, des Pilates et des Hérodes de la terre. Toutefois selon des témoins et selon certaines prophéties de l’Ancien Testament, "Je suis celui qui suis", son Père, l’aurait ressuscité et nommé JUGE SUPRÊME du monde. Ainsi, la VICTIME, devenu juge, aurait acquis le pouvoir du jugement final et détiendrait entre ses mains le sort de tous les humains de la terre.
Son père,"je suis celui qui suis", a en effet fixé un jour où il doit juger le monde avec justice par l’homme qu’il a désigné, comme il en a donné la garantie à tous en le ressuscitant d’entre les morts. » (Act. Des apôtres, 17,31)
À QUOI PEUT-ON S’ATTENDRE ?
Si tel est bien le cas, il est normal que nous nous posions cette question. Nous ne nous présentons pas devant un juge sans chercher à savoir qui il est, ce qu’il pense et comment il peut réagir tout autant à ce que nous sommes qu’à ce que nous faisons. À quelle loi se réfèrera-t-il ? S’en tiendra-t-il à la « lettre » de la loi ou plutôt à « l’esprit » de celle-ci ? Que pouvons-nous détecter de ses valeurs et comment voit-il les relations des humains entre eux ?
Il n’a malheureusement écrit aucun livre. Le seul écrit qui nous a été rapporté est celui des quelques lettres écrites sur le sable devant ces gens qui voulaient lapider une prostituée. On ignore ce qu’il avait écrit, car le vent les a vite effacées, mais ce qu’on sait, « qu’à commencer par les plus vieux ils sont repartis sans donner suite à leur projet ». Sans doute un premier jugement qui donne une première idée du personnage. Par contre et heureusement ses disciples nous ont laissé le témoignage de ses principaux discours et gestes. Les Évangiles nous en font le récit.
De milieu humble, il a grandi à Nazareth. Ce n’est que dans la trentaine qu’il commence à se faire connaître. Sa rencontre avec le Baptiste en révèle la mission divine suivi d’un séjour au désert où il résiste avec fermeté et courage aux trois grandes tentations (l’avoir, le pouvoir, le paraître), qui sont à la source d’à peu près toutes les corruptions. Sa prédication débute avec « le sermon sur la montagne » que certains autres appellent « les Béatitudes ».
Déjà le ton est donné : il n’a de compte à rendre à personne d’autre qu’à son Père, et il ne peut être corrompu. Il a une préférence nette pour les artisans de paix, les persécutés pour la justice, les personnes au cœur sincère, les pauvres à l’esprit généreux. Il a par contre une grande aversion pour les riches sans souci de justice et de partage, pour les repus qui se gavent d’eux-mêmes et de leurs instincts sans se soucier des autres, pour les hypocrites qui recherchent les éloges et les premières places, se pensant supérieurs aux autres. (Luc 6,20-26) De quoi donner confiance aux deux tiers de l’humanité qui croupissent sous la misère que l’égoïsme et l’exploitation d’une minorité rendent possible.
Il a également eu des rencontres avec divers personnages dont, entre autres, la samaritaine qui appartient à un groupe peu aimé des juifs, Zachée, cet homme riche monté dans un arbre pour le voir et l'invité chez lui pour manger, Nicodème, ce pharisien qui s’approche de nuit pour en savoir plus sur Jésus et son enseignement, Marie Magdeleine qui témoigne de son amour en oignant ses pieds avec un parfum dispendieux et en les essuyant avec ses cheveux, les docteurs de la loi et les grands prêtres, toujours scandalisés. Dans chacun de ces cas, l’homme se révèle, ses valeurs se manifestent. Beaucoup d’autres rencontres sont racontées : des aveugles, des paralytiques, des malades, des femmes, des hommes, des enfants. Dans tous les cas nous pouvons y découvrir les caractéristiques de ce personnage et y trouver une inspiration pour le jour du grand jugement. Il est tendre avec les humbles et les blessés de la vie et sans compromis avec les suffisants, les hypocrites, les manipulateurs.
CE QU’IL DIT DE LA LOI ET DU JUGEMENT
Aux pharisiens et aux docteurs de la loi qui ne cessaient de lui tendre des pièges pour le prendre en défaut par rapport à la loi de Moise, il a cette déclaration qui a pour effet de ramener toute la Loi et les prophètes à deux grands commandements : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Mt. 22,37)
Et peu de temps avant d’être arrêté, jugé et condamné, il va plus loin dans l’approche de ce jugement auquel l’humanité entière sera soumise. Sa mission dans l’histoire du temps tire à sa fin et il va à l’essentiel du message qu’il considère le plus important. Ce JOUR LÀ il y aura ceux et celles, placés à sa droite à qui il dira : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en partage le Royaume qui a été préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; nu et vous m’avez vêtu ; malade et vous m’avez visité ; en prison et vous êtes venu à moi. Car chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » À ceux placés à sa gauche il dira : « Allez-vous en loin de moi, maudits, au feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger et vous ne m’avez pas accueilli ; nu et vous ne m’avez pas vêtu ; malade et vous ne m’avez pas visité ; en prison et vous n’êtes pas venu à moi. Car chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits que sont mes frères c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » (Mt. 25,31-46)
LES PROTÉGÉS DU JUGE
On peut tout de suite considérer les pauvres, les affamés, les assoiffés, les prisonniers, les étrangers, les laissés pour compte comme faisant partie de ces élus. Les plus petits de ces derniers ne sont-ils pas ses frères ? On peut également créditer d’un jugement favorable tous ceux et celles qui s’engagent et luttent pour qu’il y ait plus de solidarité entre les personnes et les peuples, pour que la paix repose d’abord et avant tout sur la justice, véritable partage des biens de la terre, et sur la vérité, authentique transparence des personnes dans leurs relations humaines. Il n’y a pas de doute que les personnes de bonne volonté, pauvres ou riches, celles qui n’ont pas d’arrières pensées, qui ont un cœur d’enfant généreux et sans calcul, trouveront une oreille attentive auprès de ce juge très humain et sachant faire la différence entre la malice de certains et la bonne foi de certains autres. Les formes d’appartenance et de participation religieuses ne semblent pas être en tête de liste de ses préoccupations. Il fait plutôt preuve de beaucoup de tolérance et on voit que les conditions de vie des personnes de partout à travers le monde est ce qui le préoccupe au plus haut point. Dans notre langage nous serions porter à dire qu’il est plus un homme d’humanité que d’institution.
DES INTERROGATIONS CONTEMPORAINES
Nous ne pouvons nous empêcher de faire un certain examen de conscience sur la réalité du monde d’aujourd’hui. Les contradictions ne manquent pas et les solidarités que nous développons ne vont pas toujours dans le sens d’une solidarité élargie à tous les humains de la terre. Que se passe-t-il avec les immigrants qui arrivent aux frontières de nos pays développés et bien nantis ? On en fait des criminels ; on les refoule avec les armes ; on construit des murailles. Et nous dans tout cela que faisons-nous ? Que pensons-nous des richesses que nous exploitons à vils prix dans les pays sous-développés, des répressions que nous fomentons pour empêcher ces mêmes peuples à récupérer le juste prix de leurs biens afin de s’assurer de meilleures conditions de vie ? Que pensons-nous des mesures répressives prises contre des gouvernements qui travaillent au développement humain de leur population en visant les couches sociales les plus démunies comme c’est actuellement le cas, entre autres, au Venezuela, à Cuba, en Bolivie, pour ne parler que de l’Amérique latine ? Peut-être que les promoteurs de ces mesures répressives et ceux qui les appuient seront surpris de se faire dire : « Allez-vous en loin de moi, maudits, au feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. » Peut-être sont-ils de ces bons pratiquants religieux, tout attentifs aux célébrations liturgiques, mais sans présence à ceux et celles décrits dans le jugement dernier et auxquels s’identifie le Juge ? DE QUOI FAIRE RÉFLÉCHIR NOS BONNES CONSCIENCES.
Il ne faut pas oublier que les moyens de communication sont, entre les mains des puissants, comme la baguette magique entre les mains du magicien. Ils ont ce pouvoir de transformer le mensonge en vérité, la réalité en illusion et l’illusion en réalité. L’Apocalypse nous rappelle que le réveil peut être brutal pour ces artistes de la tromperie et de la manipulation.
« Je suis l’Alpha et l’Omega, le Premier et le Dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la cité. Dehors les chiens et les magiciens, les impudiques et les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime ou pratique le mensonge ! » (Apocalypse, c. 22, 13-15)
Oscar Fortin
6 mai 2006
On peut tout de suite considérer les pauvres, les affamés, les assoiffés, les prisonniers, les étrangers, les laissés pour compte comme faisant partie de ces élus. Les plus petits de ces derniers ne sont-ils pas ses frères ? On peut également créditer d’un jugement favorable tous ceux et celles qui s’engagent et luttent pour qu’il y ait plus de solidarité entre les personnes et les peuples, pour que la paix repose d’abord et avant tout sur la justice, véritable partage des biens de la terre, et sur la vérité, authentique transparence des personnes dans leurs relations humaines. Il n’y a pas de doute que les personnes de bonne volonté, pauvres ou riches, celles qui n’ont pas d’arrières pensées, qui ont un cœur d’enfant généreux et sans calcul, trouveront une oreille attentive auprès de ce juge très humain et sachant faire la différence entre la malice de certains et la bonne foi de certains autres. Les formes d’appartenance et de participation religieuses ne semblent pas être en tête de liste de ses préoccupations. Il fait plutôt preuve de beaucoup de tolérance et on voit que les conditions de vie des personnes de partout à travers le monde est ce qui le préoccupe au plus haut point. Dans notre langage nous serions porter à dire qu’il est plus un homme d’humanité que d’institution.
DES INTERROGATIONS CONTEMPORAINES
Nous ne pouvons nous empêcher de faire un certain examen de conscience sur la réalité du monde d’aujourd’hui. Les contradictions ne manquent pas et les solidarités que nous développons ne vont pas toujours dans le sens d’une solidarité élargie à tous les humains de la terre. Que se passe-t-il avec les immigrants qui arrivent aux frontières de nos pays développés et bien nantis ? On en fait des criminels ; on les refoule avec les armes ; on construit des murailles. Et nous dans tout cela que faisons-nous ? Que pensons-nous des richesses que nous exploitons à vils prix dans les pays sous-développés, des répressions que nous fomentons pour empêcher ces mêmes peuples à récupérer le juste prix de leurs biens afin de s’assurer de meilleures conditions de vie ? Que pensons-nous des mesures répressives prises contre des gouvernements qui travaillent au développement humain de leur population en visant les couches sociales les plus démunies comme c’est actuellement le cas, entre autres, au Venezuela, à Cuba, en Bolivie, pour ne parler que de l’Amérique latine ? Peut-être que les promoteurs de ces mesures répressives et ceux qui les appuient seront surpris de se faire dire : « Allez-vous en loin de moi, maudits, au feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. » Peut-être sont-ils de ces bons pratiquants religieux, tout attentifs aux célébrations liturgiques, mais sans présence à ceux et celles décrits dans le jugement dernier et auxquels s’identifie le Juge ? DE QUOI FAIRE RÉFLÉCHIR NOS BONNES CONSCIENCES.
Il ne faut pas oublier que les moyens de communication sont, entre les mains des puissants, comme la baguette magique entre les mains du magicien. Ils ont ce pouvoir de transformer le mensonge en vérité, la réalité en illusion et l’illusion en réalité. L’Apocalypse nous rappelle que le réveil peut être brutal pour ces artistes de la tromperie et de la manipulation.
« Je suis l’Alpha et l’Omega, le Premier et le Dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la cité. Dehors les chiens et les magiciens, les impudiques et les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime ou pratique le mensonge ! » (Apocalypse, c. 22, 13-15)
Oscar Fortin
6 mai 2006
6 commentaires:
Monsieur Fortin,
Je vais lire ce texte demain, car il commence à se faire tard.
Bonne fin de soirée,
André Tremblay.
Monsieur Fortin,
Enfin, me voilà!
J'acquiesce avec l'ensemble des propos que vous venez de tenir. Par contre, je serais malhonnête, si je ne vous avouais pas que j'ai certaines difficultés avec la réalité de Jésus, ce « Juge en Chef Suprême », comme vous l'appelez.
En effet, a-t-il existé réellement, tel que ses disciples le décrivent, ou n'est-il que le fruit de l'imaginaire légitime d'un Être rêvé, d'un homme qui n'aurait pour maîtres que Justice et Liberté?
Je sais que cette question peut paraître fort simple pour certains, voire insignifiante, mais il n'en reste pas moins que, depuis plus de deux mille ans déjà, des gens de bonne volonté comme moi, et tant d'autres...se posent exactement la même question...
André Tremblay,
Consultant en gestion humaine des ressoursces,Québec.
Monsieur Tremblay, votre question fort simple est loin d'être insigifiante. Elle est et demeurera toujours transcendante et n'aura de réponse que dans un acte de foi. Je vous avouerai toutefois qu'il m'arrive, à l'occasion, d'avoir une certitude raisonnable d'un tel dénouement de l'histoire de l'humanité, à tout le moins de le souhaiter ardemment. Ceci se produit lorsque je vois avec une clarté sans équivoque la puissance de ces manipulateurs d'opinion qui parviennent à noircir la vérité et à rendre flamboyant le mensonge, lorsque se présentent ces récupérateurs de tout ce qu'il y a de bon dans l'humain pour s'en revêtir avec l'hypocrisie portée à sa perfection, de ces dominateurs qui font les lois qui leur conviennent et, s'accaparant des biens de la terre, se font passé pour des donateurs généreux auprès de ceux qu'ils ont dépouillé avec la dernière énergie. Cette vision en vient à constituer pratiquement une preuve qu'un tel jugement existera un jour pour mettre à nue cette immense tromperie et redonner un visage humain à ceux et celles qui en auront été les victimes. Si le souhaite ardemment, je ne prends pas de chance et j'y mets toute ma foi.
Monsieur Fortin,
J'aimerais bien avoir, ne serait-ce qu'une infime partie, de votre foi:les jours qui me restent à écouler avant la Grande Croisière seraient beaucoup plus sereins!
Mais ce n'est pas le cas...malheureusement!
Tout jeune, plutôt que de le détester, j'ai très vite préféré ne pas croire en dieu... Par contre, je trouvais mon réconfort en Jésus, ce Dieu fait homme, fait comme vous et moi. Sa bonté intrinsèque, sa soif de justice et d'amour à l'égard de tous, sans exception, faisaient en sorte que, me reconnaissant un peu, un bien petit peu, dans cet « Homme-Dieu », j'avais une confiance implacable dans les capacités de l'homme de venir un jour à bout des guerres, de l'esclavage, de l'injustice, etc.
En vieillissant, j'ai vite vue et compris que ma « formule gagnante », naïve peut-être, mais ma foi, en fait, se détruisait de l'intérieur, que cette foi en l'Homme se détruisait dès qu'il y avait des hommes...
Plus le temps passe, évolue, plus la vie se devrait d'être facile pour tous, sans exception. Mais, plus de gens souffrent, meurent de fain, meurent... au nom de différentes croyances et de différents dieux, auxquels sont venus s'ajouter le pétrole et l'argent, notamment...
Dans ma vie, il y a de ces jours où j'ai honte d'être de l'espèce humaine. Aujourd'hui est l'un de ces jours.
Avec les dirigeants que nous nous donnons ou qui nous sont imposés, la mondialisation fait aussi que le président de l'Iran, des États-Unis ou celui de tout autre pays, est aussi, en quelque sorte, un peu le mien, avec ce type de dirigeants, donc, j'ai l'impression que les jours sans soleil se feront constamment, de façon irréversible, de plus en plus nombreux!
André Tremblay.
Votre témoignage m'inspire un temps de silence et un grand respect. IL est vrai que je crois en la présence du soleil au dessus des nuages, à sa chaleur intense en dépit des froids insupportables de nos hivers sibériens, à sa lumière éclatante dans l'obscurité de la nuit. Cette foi se transforme en certitude lorsque le vent nettoie le firmament et me le révèle dans sa plénitude, lorsque l'été se présente et m'en livre la chaleur intense, lorsque l'aube du matin apparaît et m'enveloppe de sa luminosité... Vous avez raison de dire que c'est une bien grande chance que d'avoir cette foi et je voudrais que nous l'ayons tous pour continuer, en dépit de tout, de dire et de faire ce qui émerge du plus profond de notre conscience sans égard au chantage et aux "qu'en dira-t-on".
bonne chance et bonne journée
Oscar
merci pour vos bons mots. Le site internet se chargera sûrement de prolonger dans le temps ces échanges très amicaux qui peuvent à l'occasion nous nourrir et nous stimuler. Quelque chose de très réciproque.
Oscar
Publier un commentaire